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Petit Roseau au gré du vent, du temps, des mots, quelques photos.
21 avril 2013

≈ “ Il ” ne s’achète pas… ≈

Si tu crois “ l ” obtenir avec du sucre, du miel,
n’y pense même pas.

Sinon’si, sinon’si,
Ča n’marchera pas,

“ Il ”  ne s’achète pas…

Si tu y tiens vraiment, comprends,
c’est avec le temps.

Sinon’si, sinon’si,
Ča n’marchera pas,

“ Il ”  ne s’achète pas…

À coup de sourires & de faux-semblant,
surtout ne fais pas de plan.

Sinon’si, sinon’si,
Ča n’marchera pas,

“ Il ”  ne s’achète pas…

Tout ce qui brille, scintille, pétille,
Ce n’est pas ce qui le fera.

Sinon’si, sinon’si,
Ča n’marchera pas,

“ Il ” ne s’achète pas…

Simple regard, minimini attention,
zeste d’affection, un soleil’rayon,

 (c) Nathalie K_ Marguerite


Č’est ce qui fera,
que ça marchera…


Entre toi & moi.

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photo

 

 

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26 mars 2013

≈ C'est toujours moi... ≈

il faut se méfier des mots

 Explosion de mots sans sens :

dans tous les sens, en vrac'patatrac, patte à trac, tout éclate, comm'une claque, fait flic flac, dans une flaque, de non-sens, en un sens, sent l'encens et recense, une absence ?

Sans doute...

Pense, panse pas, mal, ne t'emballe pas, aime, déteste-toi, viens, reste chez toi, va, reviens vers moi, où, mais où es-tu toi ? tue-toi ? tutoie ?

Pourquoi ?

J'sais pas... c'est comme ça, je m'en 'va, à pas de chat...

P'tite folie du soir, qui vient dans le noir, sans le vouloir, un défouloir, un déversoir, ami's bonsoir ♥ ♥ ♥

Bien voui, c'est toujours moi, Nathalie K.

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte

 

17 mars 2013

≈ Printemps “ Possessionn’aile ”… ≈

Obsession...

Possession...

Passion...

3535kalankoerose17mars2013

Sensation...

Obstination...

Résignation...

Comment décrire ?
Comment dire ?
Comment écrire ?

(c) Nathalie K_ Kalankoe

 

Plus haute chaque jour,
cette barrière me tuera.
Pendant que “ lui ”,
continue sans moi…

decotex2

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photos

 

 

 

 

 

 

 

 

Il fut un temps Petit Roseau était Liberté...
pour découvrir mes 'anciennes, cartes postales photographiques c'est ici :

Liberté [ ... ]

 

 

6 janvier 2013

Le “ trouble'cat’ „

Je n’comprends pas pourquoi, le “ trouble cat’ „ ne m’aime pas.

Tapie dans l’ombre, silencieux, il m’observe. Dans sa fourrure sombre, il “ rimiaule ” à tous mes faits et gestes, la moindre maladresse.


Que lui ai-je donc fait ?
je ne le connais point,
le “ trouble chat ” vilain !

Il est pourtant bien là,
regarde,
tout près,
juste à deux pas de moi !

De sa démarche souple,
voire “ cat’ibulaire ”
roulant des mécaniques,
il se moque,
chantant son petit air …

Regardez-là cet’ cruche,
véritable nunuche,
elle joue les “ Marylin ”
en se croyant “ top-in ”!

Elle peut tout vouloir
et furieusement y croire,
la “ gamin’marylin ”
tombera tôt ou tard,
bien loin de ses espoirs…

Moi, j’ai la “ griff’en’Or ”,
je connais son “ cador ”,
il joue jusqu’aux aurores,
câlinant Hélianor,
prenant soin de sa vie
et surtout de son corps…

Comment je suis jaloux ?
Mais voyons, point du tout !

J’ai simplement en moi...

le démon, “ démon’cat ”,
et surtout la “ patt’mise ”
du “ chat-trouble ”, “ trouble’cat  ” !

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte

 Le trouble cat

 

25 décembre 2012

≈ … Il fut un temps…≈

Tu sais, je n’ai pas toujours été contre le tapage que l’on fait autour de Noël. J’ai simplement chaque année un peu plus de mal à prendre un air enjoué pour dire :

- Bonnes fêtes ! Amusez-vous bien !

Tous ces vœux qui sont plus une formule de politesse envers les personnes que j’aime, qu’une conviction profonde.

Oui, je sais… je t’entends d’ici t’écrier en me lisant : 

- tu vas faire encore ta « pleureuse rabat-joie » !

- point du tout ! Tu veux que je te raconte ?

Quand j’étais petite, le Père Noël avait une place bien particulière dans mes pensées. Je l’attendais avec plus d’impatience que le « Petit Jésus »…

Quoi ?

Tu ne le connais pas ? A bon…

J’ai fait connaissance avec ce dernier parce que ma p’tite maman me faisait faire le décor de la crèche avec l’étable et les santons de Pépé.

Pour revenir au Monsieur à la barbe blanche, au costume rouge & à la grande hotte chargée de cadeaux, il me faisait plus rêver que le bébé entre le bœuf et l’âne gris. Lorsque je préparais le sapin avec les guirlandes multicolores, les boules or et argent, rouges, roses et bleues, je me disais qu’il était impossible de manquer ma maison. Le clou du spectacle, était la guirlande magique… tu sais, celle qui clignote de toutes les couleurs ! Le seul à ne pas l’apprécier, c’était Réza, mon chat siamois. C’est in-extrémis qu’on l’avait attrapé les « pattes dans le sac », oups, dans le sapin ! Sans doute voulait-il y faire sa fête !

Je n’ai jamais été patiente après…

A l’école, les dessins et décorations fleurissaient sur les murs de toutes parts. Et puis le dernier jour, celui avant la grande liberté, la maîtresse nous menait au spectacle. J’étais petitoune, mais j’avais pour l’occasion ma robe de « Princesse Nathalie » ! Je n’étais pas peu fière devant les copines lorsque j’arrivais avec ma robe froufroutante ! 

Le retour n’était pas triste, nous savions que si nous restions sages, nous aurions droit à notre sachet de gourmandises… Je me souviens encore du parfum de notre brioche au sucre et à la fleur d’oranger, les quelques papillotes, et la belle mandarine qui faisaient office de cadeau de fin d’année.

Noël, c’était aussi la fête parce que ma chère cousine serait là pendant toutes les vacances. Si nous étions comme « chien & chat » souvent, impossible de nous séparer !

A ce moment-là, j’habitais une grande maison bourgeoise, qui me faisait penser à un château. Pépé et Mémé au rez-de-chaussée, et nous, à l’étage. Il suffisait à « Mimi-cousine » de passer la porte en trompe-l’œil du couloir de l’entrée, gravir l’escalier en colimaçon, pour me retrouver.

Le 24 décembre était pour Mimi, Fabien et moi, le grand soir… nous étions tous les trois fébriles et dans l’attente, à savoir de quel côté le grand bonhomme allait arriver ?

Même le chat était inquiet…

Il préférait d’ailleurs rejoindre la tranquillité des cuisines, non loin du fumé odorant des plats qui doraient, plus intéressant que la bande d’agités qui le bousculait !

Quand l’heure fatidique sonnait, nous restions consignés dans la chambre.

- Surtout ne faites pas de bruit, vous risquez de faire peur aux rennes du Père Noël !

Nous ne bougions pas d’un poil ni d’une oreille ! Les fenêtres ouvertes de la salle-à-manger claquaient, seule la guirlande clignotante était éclairée. Au bout d’un moment qui nous paraissait durer des heures, les parents nous appelaient. C’est dans un grand charivari de cris, de fracas de papier déchiré, de rubans qui voltigeaient, que chacun recevait les cadeaux tant attendus !

Depuis, les années ont passé… les aléas et les cassures de ma vie ont fait disparaître les étoiles brillantes de mon regard d’alors. Ma cruelle réalité ne voulant absolument pas donner la main à mon insouciance enfantine.

Je préfère ce soir-là tirer un grand rideau épais sur l’histoire de mes souvenirs en forme de cicatrice.

Fermer les yeux en regardant ailleurs…

Tu comprends maintenant pourquoi ?

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photos

 

(c)Nathalie K_moi_4ans

 

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2 décembre 2012

≈ … 26 novembre, 8 h 37’ … ≈

 Qui a dit que le ciel doit toujours être bleu ?

J’ai pu apercevoir, ses différentes humeurs, en suivant sa palette,
en fait, tout dépend, de quel côté du monde, tu ouvres tes fenêtres.

Les uns, l’verront brillant de mille feux,
les autres, couvert, de son gris-gris pluvieux,
montrant sa face triste, ou son minois heureux,
peu importe le style, moâ, je le suis des yeux.

Ce matin-là, en un instant,
ce fut « l’éclat des cieux »,
rose & or & précieux,

je n’ai pu m’empêcher alors,
de lui transmettre un vœu…

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photo

 

(c) Nathalie K_

 

 

24 novembre 2012

≈ … Ouvre bien grand tes yeux … ≈

  Depuis toutes ces années,
je sais ce que tu penses.
Je l’entends, je le vois,
comme si tu étais là.

- marre que tu reviennes
sur des points
qu’il faudrait oublier !

J'fais de mon mieux,
tant que je peux,
j’essaye d’éviter.

Ils sont du genre tâches,
qui s’attachent,
s’amourachent,
sans relâche,
même s’il arrive qu’ils se cachent.

Les jours « soleil » sont rares,
plus présente est la lune,
en croissant,
pleine ou sombre.

Tu dis que tu n’comprends pas. Dans ma bulle tu n’vis pas.

La tienne est scintillante,
brillante,
étincelante,
trépidante et sans appréhensions ou interrogations.

 Vivre dans le présent, l’instant, chante comme « Utopie ».

Tu l’fais,
je l’fais,
un jour,
deux jours,
le troisième déjà tu penses au lendemain,
voire à après-demain,
& peut-être même plus loin...

Surtout parle pas de « Patience », elle aussi fait sa crise.

Trop de monde tourne autour,
ou lui a fait la cour.
Elle a claqué sa porte,
fermée à triple tours !

J’aurais aimé t’écrire :

- j’suis heureuse à mourir…
je sais,
là encore il y a « ir »,
tout en « mour » il s’étire.

Mais c’est plus fort que moi,
plus fort que toi.
Il y a pourtant souvent,
régulièrement des « ir »,
en éclats,
au moment
où je n’m’y attends pas.

Hélas, & lasse, les « eurs » ne sont jamais très loin…

il en pleut à la pelle,
à l’appel,
comme un rappel.

Mon complice le saule connaît par cœur la rime, il en a fait son hymne !

Alors j’écris mes « aux », qui se conjuguent en mots.

Je ne suis pas la seule,
ouvre bien grand tes yeux,
nous sommes si nombreux !

Une grande ronde « com’pense »,
pour éviter les « enses »,
fait de la résistance
et mets de la distance,
à toutes nos errances.

Maintenant c’est à toi,
dis-moi,
raconte-moi,
que réponds-tu à tout ça ?

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte

 Ouvre bien grand tes yeux

 

12 novembre 2012

≈ … Possession … ≈

Ton regard au loin me faisait croire qu’à la longue j’oublierai.

C’était sans compter cette vague invisible, imprévisible, qui tourne, tourne, va et vient dans un cercle infernal.

Ce matin, une brume épaisse, cotonneuse, qui transperce, m’a fait frissonner.

Où était passé le vent ?

Tu sais, celui qui faisait qu’au-delà des frontières, montagnes, celle des cieux de mon horizon,  je percevais le souffle de tes émotions.

Subliminale Possession de Ma Pensée.

Au creux de mon épaule tu m’avais dit :

si le silence entre-nous un jour se fait, surtout, ne te résigne pas… sache que j’suis toujours là, à l’ombre de tes pas.

Lorsque le monde se calme, s’endort, se tait, mon esprit s’envole et interroge.

De jour, de nuit, je parcours les kilomètres qui nous séparent.

Retrouve ton parfum, ta douceur, ta lumière. Celle qui toujours éclaire, mon gris parfois trop sombre. J’écoute chanter la cascade de ton rire, plonge dans ton regard, me pose et me repose.

J’suis près de toi, avec toi, en toi.

Subliminale Possession de Ta Pensée…

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte

 possession

 

4 novembre 2012

≈ Identificationn’elle ≈

Tu me dis que je suis,
le concernant,
“  identificationn’elle „  
écrasant,
d’un coup d’un seul,  
mes “ rêv’evasions ”.

Dans ce quotidien pluvieux, impossible d’être vraiment heureux.

Alors je fuis, vers d’autres cieux,
plus moelleux,
tout bleu.

Comm’un  chardon au ras-du-sol,
piquant parfois,
charmant souvent,
fuyant passionnément…

3330chardonsaout2012original


Chaque jour j’avance,
naviguant à vue,
quand le ciel est clair,
 entretenant le mystère,
entre-deux courants d’air,
j’espère…

Toi,

comm’un éclair,
tu surgis dans ma nuit,
glissant tes mots qui m’ont surpris.

 

Mais qui es-tu … non, je ne mettrai pas ton nom ici ! Je veux simplement te dire aujourd’hui :  

“  merci aussi ”

et je disparais,
tel un fruit noir au milieu d’un buisson sauvage.

3354muresauvagesaout2012

 

decotex...     Petit Roseau - Nathalie K  ... decotex2
© Texte & Photos

 

Post-scriptum photo-montage perso amusement

(c) Nathalie K

 

20 octobre 2012

Ω … J' l’aime beaucoup aussi…

Je ne t’ai jamais parlé de lui, j' l’aime beaucoup aussi. Viens près de moi, je vais te le “ raconter „.

3387jardinbanclepuysaintereparade25aout2012

Ce n’est pas un homme que tu remarques immédiatement. Pourtant, je me rends dans ce café régulièrement. Paul, c’est son prénom, est plutôt du genre à se fondre dans le paysage, le décor. Il m’a fallu du temps pour me rendre compte qu’il était comme moi. Il ne perdait pas une miette du va-et-vient incessant des serveurs, clients, faux pas et autres.

Il s’installe toujours à la même place. La table basse avec cabriolet, près des fenêtres. Tu sais, celle que je préfère… la faute à pas de chance, il n’y a que deux tables, les trois quarts du temps elles sont occupées, je fais avec.

Tous les jours je “ me balance „ sur la banquette, pas très loin de lui finalement. Je me pose, prends mon bloc, et puis…

J’écoute, j’écris,
j’observe, j’écris,
 je respire, j’écris,
 je m’énerve, j’écris,
 je ris, j’écris,
 je rêve, j’écris,

une pause… je reviens à la vie.

- Vous désirez ?

Là tu me connais, je passe pour la conne de service lorsque je regarde le serveur, les yeux dans le vague, encore dans mon film. L’impression de sortir d’un rêve, de ne pas le comprendre. C’est toujours au second coup de semonce que j’atterris et réclame mon café.

Ce jour-là, je suis revenue à la vitesse de l’éclair parmi “ l’agitation humaine „

- puis-je m’assoir ?

Depuis des mois que je le croisais : “ puis-je m’assoir „ il m’avait dit… et il le fit !

Le plus étrange dans tout ça, c’est que je n’ai pas réagi. Nous étions face à face, il ne parlait pas, moi non plus. Nous nous regardions mais… vraiment, sans tabou, les yeux dans les yeux ! Sans un mot, juste un sourire, en “ ombre chinoise „ une taquinerie muette.

C’est dans ce genre de situation que tu rêves de te planquer sous le tapis, te cacher à l’abri derrière des verres fumés… mais alors, très très fumés !

Lui, se moquait ouvertement, avec délectation. Il finit sans doute par avoir pitié, et de sa voix la plus charmeuse il me dit :

- nous nous connaissons il me semble ?
- il me semble en effet …

Quelle belle entrée en matière ! Mais quelle gourde ! J’avais l’impression d’être revenu trente ans en arrière, lorsque à mon grand désespoir il me fallait monter sur l’estrade et réciter un texte à l’instit ! Comme quoi tu vois, l’enfance laisse des traces indélébiles. Ma timidité maladive m’avait retrouvé comme par magie, aussi vivace et déstabilisante qu’à dix ans !

J’étais morte de honte…

- vous écrivez ?
- ça m’arrive…
- moi aussi…

Je me demandais comment j’allais me sortir de là. Je me sentais prise au piège, comme dans un trou à rat. Au fond, je ne comprenais absolument pas pourquoi je me mettais dans cet état-là ?

Alors… pourquoi ?
Il me troublait… enfin… je crois !
Quel âge a-t-il ?
Je ne sais pas. Je n’ai jamais été très forte à ce jeu là. Un peu plus vieux que moi… enfin…je crois !

Et alors ?

Alors Paul s’est mis à parler, parler, parler…
Sa vie, ses amours, ses emmerdes, j’ai eu l’impression qu’il n’avait eu personne pour l’écouter depuis des jours, des années. Il finit par m’avouer qu’il tenait un journal. Des mots pour une vie, une vie pour des maux. Il s’y est agrippé comme à une bouée, jusqu’au jour où il l’a égaré… puis, retrouvé !

Où ça ?

Chez un éditeur… oui oui, je t’assure, ce n’est pas une blague ! Entre deux pages, Paul avait laissé une carte de visite personnelle, la direction l’avait recontacté.

Et après ?

Après, ils l’ont publié.

Belle histoire n’est-ce pas ? Si seulement je n’avais vu son regard changé, un voile sombre s’installer, une vague océane envahir son visage… Sans préambule il s’est levé, a pris mes mains, les a serrées.

Oh, il n’avait pas besoin d’en dire plus… je savais, je comprenais, je ressentais.

Paul venait à cet instant même, de retrouver sa liberté…

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photos

 (c)Nathalie K_Le Puy Sainte Réparade (13)

 

14 octobre 2012

Ω … Encore quelques pas… Ω

J’essaye tant bien que mal de me souvenir, tout me semble si loin…il m’arrive parfois d’imaginer, qu’au détour d’un sentier je te retrouverai.

Foutaise !

Trop perdue pour que “ mon „ fil d’Ariane te mène jusqu’à moi.

Serais-tu déçu ?
Sans doute…
Serais-tu surpris ?
Nul doute…

Le temps,
longtemps,
est désespérant.
Pourtant,
j’attends,
éperdument.

Mais quoi, finalement ?

Au loin,
j’entends,
le grand chambardement.
Plus près,
juste un “ murmurement „
à peine un chuchotement.

Distance
qui rapproche,
qui va, qui vient,
au gré du vent,
étrange sentiment.

Dis-moi,
Mais qui es-tu vraiment ?



Ferme les yeux…

Oublie ceux qui t’entourent.
Oublie ton décor.
Oublie l’agitation,
fais une pause à ta vie.

Imagine…

J’entends craquer une branche, je suis sûre que tu l’entends aussi. Lève la tête ! Un écureuil vient de passer, l’air de rien, un éclair orangé. Regarde ! Il n’a laissé que l’écorce de sa pigne de pin. Je vais toucher l’arbre, il me semble “ blessé „.

Il pleure… ses larmes sont parfumées.

Si je me posais ?
Après tout, à quoi bon continuer ?
La lumière du jour est en train de baisser, j’ai peur, mais je ne veux pas te quitter.

Instant de transition, entre chien et loup, couloir entre jour & nuit.

Un cri rauque me fait sursauter…d’un battement d’ailes, un oiseau m’effleure. Calée contre la chaleur des racines de l’arbre “ triste „ j’écoute “ s'écouler la vie des choses „.

Au coin d’une venelle, j’aperçois s’éclairer un halo orangé, puis un autre, puis un autre… des milliers de lucioles laissent apparaître l'ombre du village apaisé.

Ecoute…

Le clocher sonne le rappel ! Son “ marteau „ ne s’économise pas. Il bat, tel un métronome, le tempo des heures et du temps qui passe.

Respire…

Je sens l’humidité de la nuit, je me lève, je vais rentrer.
Les yeux me piquent, un peu. La fumée des cheminées qui viennent d’être allumées doit en être la cause.

Le retour…

Je resserre ma veste, rabat ma capuche, protégée dans cette chaleur rassurante.

Et toi ?
Tu n’as pas froid ?
Rapproches-toi,
fais comme moi,
Couvres-toi !

Encore quelques pas,
et tu seras chez moi…

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photo

 

(c) Nathalie K_ mes petons

Vous serez sans doute décontenancé à la lecture de ce texte écrit hier soir.

J'ai lancé voire balancé mes pensées “ en vrac „ sans vraiment d'histoire, juste un ressenti qui va & vient, une conversation folette, conversation à voix écrite. Viendra un jour où le chemin des contes, récits, ou autres sera enfin de retour, ce n'est absolument pas le cas depuis un bon bout de temps.

Que faire ?

Laissons le temps au temps, en attendant, gardons l'instant présent, et contentons nous en... heu, est-ce bien français tout ça ? Non ? Tant pis, c'est dit !

Nathalie K.

 

 

11 octobre 2012

≈ Tu devrais savoir ça ! ≈

Pourquoi ?

Je ne comprends pas...
ne m’abandonne pas !

J’suis toujours là !

≈ Depuis les années,
Tu devrais savoir ça ! ≈

 Ne les écoute pas,
ils ne te méritent pas !

J’suis toujours là !

≈ Depuis les années,
Tu devrais savoir ça ! ≈

 Je connais tes vagues,
ton “ mal d’âme „
Je vis,
suis,
tes replis d’ailes…

j’suis toujours là !

 ≈ Depuis les années,
Tu devrais savoir ça ! ≈

Je tombe aussi,
parfois,
comme toi…

j’suis toujours là !

 ≈ Depuis les années,
Tu devrais savoir ça ! ≈

Quand le soleil se lève,
tu es là !
Quand je ris,
tu es là !
quand je pleure,
tu es là !

 ≈ Depuis les années,
Tu devrais savoir ça ! ≈

Alors pourquoi ?

Reviens-moi !
Je suis toujours là…

≈ Depuis les années,
Tu devrais savoir ça ! ≈

 ≈ ≈

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photo

©Nathalie K_château Val Joanis_ Pertuis (84)

 

Post-scriptum 23:50, merci Michel d'être là...

 

 

2 septembre 2012

Ne t’inquiète pas…

Tu m’avais dit,

j’suis là,
près de toi,
suis-moi…

(c) Nathalie K

Alors pourquoi ?

Ce silence,
intense,
pesant.

Alors pourquoi ?

Ce silence,
extrême,
suprême,
cruel ?


Alors pourquoi, « ne t’inquiète pas » ?

b5swlopwPetit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photo

 

 

 

 

 

 

 

 

31 juillet 2012

J'ai ouvert le livre...

couple-livre

J’ai ouvert le livre,
il manquait des pages,
je ne comprenais pas,
j’ai pris mon courage.

 

 

J’aurais voulu dire,
ou bien lui écrire,
ce qui ne se dit pas.

 

  Et page après page,
j’ai relu l’histoire,
commencé l’voyage.


Sans savoir pour qui,
sans savoir pourquoi,
il « griffe » et il reste.

Sans savoir pour qui,
sans savoir pourquoi,
il « griffe » 'continu...


L’artiste est modeste,
et vers l’inconnu,
il parle et avance,
rencontres imprévues.

Sans savoir pour qui,
sans savoir pourquoi,
il « griffe » et il reste.

Sans savoir pour qui,
sans savoir pourquoi,
il « griffe »'continu...

Apparaît parfois,
des maux, désespoir,
à moins que ce soit,
des mots, des espoirs…

Dans ce monde en crise,
il suit et poursuit,
la douceur de ceux,
qui le font rêver,
la douceur d’une vraie
d’une belle amitié.

Sans savoir pour qui,
sans savoir pourquoi,
il « griffe » et il reste.

Sans savoir pour qui,
sans savoir pourquoi,
il « griffe »' continu...

b5swlopw © Texte  Petit Roseau - Nathalie K

 Librement inspiré par « Une sottise » de Nilda Fernandez

 

© Photo sur site

15 juillet 2012

Et si j’écrivais un peu… le Mexique ?

Paul s’était évaporé dans la nature. Je me rendais compte que je n’avais pas bougé le petit doigt pour le retenir. Vers quel pays, quel port avait-il dirigé ses pas ?

 Ω Ω Ω

Je me retrouvais seule dans cette chambre d’hôtel à écouter cette musique mariachi, vague souvenir d’une adolescence trépidante et mouvementée.

 

 

 

 

 

 

Cette époque depuis longtemps révolue me semblait à la fois si proche et si lointaine. Le ronron du ventilo tournait à plein régime, il m’empêchait de sombrer dans un sommeil que j’aurais voulu éternel.

Trois coups légers me firent sursauter.

Inquiète, je me levai sans grande conviction. Personne ne savait que j’étais dans ce pays où je ne serais jamais au grand jamais venue me perdre s’il n’y avait eu Paul.

- Oui !

A peine avais-je ouvert la porte, je sentis une main se plaquer sur mon visage, ma bouche, une voix d’homme me susurra à l’oreille d’un air menaçant :

- Ne bouge pas ou j’te crève ! Dis-moi où ton mec a planqué les papiers et le pognon !

Mon sang ne fit qu’un tour, j’avais l’impression que mon cœur allait exploser.

- Quoi ?! Non mais vous êtes cinglé ! Je ne sais pas de quoi vous parlez ! Vous vous trompez de personne…

- Tu vois ce couteau et ce colt bellissima, si tu n’veux pas que je m’en serve, il vaut mieux que tu allonges tout ce que tu sais et rapidos ! Comprendes ?

- Quel papier ?

- Ne me dit pas que ce con de Paul ne t’a pas tenu au courant de son petit business ! Comme si tu ne connaissais pas son rôle d’agent double pour le gouvernement ?

Mes jambes étaient en coton, je tombai tremblante sur le bord du lit.

- Non… rien !

L’inconnu qui empestait le cigarillo, avait une voix nasillarde, un regard d’acier. Il se dirigea alors vers la sortie sans piper mot. D’un demi-tour sec, il lança :

- Tache de te renseigner et de le recontacter, sinon… son geste significatif ne faisait aucun doute quant au sort qu’il me réservait. Il n’hésiterait pas à me tuer.

  Ω Ω Ω

J’étais sonnée.

Dans quel merdier Paul s’était encore fourré ? Agent double, j’aurais tout entendu ! Qu’est ce que j’allais faire à présent ? Je comprenais mieux sa disparition incompréhensible et soudaine.

Me laisser seule, en plein Mexique, sachant tout juste tenir une conversation ! Heureusement j’avais mon passeport, je n’allais pas stagner dans ce pays où je risquais à tout moment me faire égorger. Mais au fait, où était-il ? Un doute un seul me serra la gorge. Dans un élan, je me jetai pour vérifier notre planque.

Rien !

Une fois encore, je m’écroulai, anéantie. Seule, avec tout juste quelques pesos de touriste, un tueur à mes trousses, j’étais foutue. Dans un dernier sursaut, je vis mon portable clignoter à l’image d’un phare dans la nuit. Un message laconique de … Paul !

« Lucie, je sais je suis un con, inconscient. Ne t’inquiète pas, je vais te sortir de ce guêpier. Plus d’explications bientôt. Taime toujours et encore. Paul »

Quel imbécile ! Il pensait peut-être que ce texto allait agir comme un tranquillisant. J’étais tellement énervée que j’envoyais valdinguer tout ce qui passait à ma portée. En larmes, je me jetai en travers du lit, seul et unique refuge dans cette chambre qui me paraissait de plus en plus sordide.

Une fois calmée, je composai le numéro de Paul, priant tous les Dieux pour qu’il réponde.

Cinq sonneries, son répondeur, sa voix… curieusement et malgré mon désespoir, je me sentis apaisée. C’est idiot comme parfois, quelques mots banals vous font reprendre le contrôle dans des situations extrêmes.

Mais au fait, le contrôle de quoi ?

A cette heure, le mystère reste entier au bout de ce message.

 Ω Ω Ω

- Pssst ! Lucie !

- Heuuu, oui, quoi… Paul c’est toi ?! Espèce d’infâme pourriture, saleté, sale bête, mais pourquoi m’as-tu fait ça ?

- Ne perds pas de temps, viens ! Rassemble un minimum d’affaire, les passeports je m’en charge, nous repartons pour la France.

- Ça ne t’étouffe pas ?

- Je n’ai pas le temps de t’expliquer.

Pendant  que Paul s’agitait, balançant en vrac quelques affaires de Lucie, elle de son côté faisait sa tête de mule. Il finit par l’attraper brusquement en l’empoignant et la poussant vers l’extérieur.

 Ω Ω Ω

Je sais qu’elle n’a pas tort, je n’aurais jamais dû l’entraîner dans cette histoire. Quand j’ai accepté de venir en sous-marins à Ensenada, je devais être seul. Premières règles de sécurité pour ne pas se faire repérer : téléphoner que pour les urgences, se tenir à tel endroit à telle heure selon un plan bien établi.

Je n’avais pas prévu cet attachement, le besoin que Lucie soit près de moi en permanence. Je savais  que j’allais passer un mauvais quart d’heure quand Diego allait apprendre l’entorse au programme, la réunion du conseil allait être houleuse.

J’avais bien fait de graisser la patte du groom de l’entrée. Avec sa mine blafarde et son œil fermé, il avait bonne oreille. Sa rapidité à me joindre lorsqu’il avait vu Carmino Gonzalvez entrer dans l’hôtel, demander la chambre « 8 », il avait eu une judicieuse idée. La première main de Mattéo en personne, prouvait que nous avions touché juste en subtilisant ces bordereaux numérotés. Ils correspondaient tous à un coffre différent. Leur contenu permettrait au groupuscule du « Soleil Noir » d’ouvrir la porte maîtresse.

 Ω Ω Ω

- Ça ne te suffit pas de me mêler à tes histoires, il faut en plus que tu me fasses mal ! Je me demande encore ce qu’il m’a pris de te suivre. J’imaginais que tu étais « un peu » amoureux… même pas ! Si je comprends bien, j’ai servi d’appât.

- Tais-toi Lucie, tu ne sais pas de quoi tu parles !

- J’aimerais bien que tu me l’expliques… je connaissais le lieutenant Paul Stalano de la SRPJ de Marseille, mais pas l’agent secret !

- Heum, heummm…

- C’est tout ?

- Oui (…) nous arrivons à l’aéroport. Puisque tu veux en savoir plus, nous allons jusqu’à Guadalajara,

 

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Photo sur Site

 

puis, nous prenons un hélico pour nous rendre à Corte. Là, tu seras obligée de rester pour ta sécurité.

- Merci de ta sollicitude et de m’informer ! Des vacances de rêve… c’est bien ça que tu m’avais promis ? Et, je pourrais retrouver mon appart’ quand ?

- Je ne sais pas encore. Tout dépend de la suite des évènements, et de ce que le conseil décidera.

 Ω Ω Ω


Je ne savais vraiment pas dans quoi Paul avait mis les pieds, je comprenais qu’il n’avait pas prévu l’écharde que j’allais être pour lui.

J’ai toujours eu une vie relativement paisible, avoir croisé la route de Paul avait tout changé. Il me répétait souvent que les contraires s’attirent, j’avais bien envie de le piquer aujourd’hui en lui disant :

- Jusqu’à un certain point !

Lorsque j’avais croisé la première fois son regard de braise, son air moqueur et fier, malgré les encouragements de Claire à aller vers Paul, j’avais consciencieusement passé la soirée à l’ignorer.  Pourtant, lorsque son attention se posait sur moi, je sentais à intervalles réguliers une brûlure sur ma nuque. Ce n’est que bien plus tard, alors que je m’étais éloignée de cette agitation mondaine, que Paul s’était trouvé sur mon chemin.

- Un long moment que je vous observe. Vous mentez très mal !

- Je mens ?

- Je ne vous ai rien fait, même pas un semblant de drague, et vous faites mine de m’ignorer comme si j’étais une « croûte » de mauvais goût.

- C’est votre définition de la femme fausse… ne serait-elle pas tout simplement méfiante ? Que dois-je faire pour être la femme parfaite ?

- Accepter de partir d’ici et venir profiter de la vue magnifique sur la mer que j’ai chez moi. J’ai un excellent Porto, si ça vous dit ?

- C’est ce qui s’appelle ne pas douter de soi ! Un bon café fera l’affaire…

- J’ai ça aussi en magasin.

Paul m’avait pris la main, j’avais compris à cet instant précis, que mon destin ne se jouerait plus sur le même tempo.

 Ω Ω Ω

Nous étions installés dans l’avion depuis quelques minutes, j’étais fébrile. Ne pas entendre parler Paul, lui qui pouvait passer des nuits entières à confier tout ce qui le  hantait parfois, me déstabilisait. Je savais que nous avions à effectuer quelques heures de vol, la nuit avait été courte, je glissai dans un sommeil agité.

 Ω Ω Ω

Elle était belle Lucie quand elle se laissait aller. Combien d’heures avais-je passé à la regarder dormir ? Entre femme et enfant, ado & femme fatale. C’était une sacrée rebelle qui n’avait jamais accepté que quelqu’un la dirige. Imprévisible tant dans ses colères que dans ses silences, elle pouvait être d’une douceur et d’une tendresse infinie.

Depuis la mort de ma femme, je n’avais plus regardé personne. A ce jour, je ne sais toujours pas quel avait été le déclencheur pour que mon cœur se remette à battre pour quelqu’un. Lucie était physiquement à l’opposé de Graziella, nous n’avions rien en commun. Seuls nos sales caractères, nos regards fiers qui ne baissaient jamais la garde, un sens de l’observation et de la curiosité, nous avaient fait avancer et continuer ensemble. Notre première nuit d’amour avait été une véritable révolution, une révélation tant pour elle que pour moi. L’accord parfait entre un homme et une femme que tout aurait dû séparer.

 Ω Ω Ω

Le tremblement de l’appareil me fit augurer l’atterrissage à venir.

- Lucie ! Lucie ! Réveilles-toi, nous sommes arrivés.

- Huuuum…pas trop tôt ! Ton autre « carrosse ailé » nous attend ?

- Je vois l’hélico. Il ne faut pas perdre de temps ici.

- J’ai bien compris.

- Plus vite nous serons arrivés à Corte, plus rapidement nous serons en sécurité.

- De toute façon je n’ai pas mon mot à dire …

- Moi si… je t’aime !
 

© Texte (13 & 14 juillet 2012)
Petit Roseau - Nathalie K

 

29 avril 2012

Je suis venue te dire…

Non,

Je n'joue pas !

J’m’inquiète,
M’ pro’jette,

Vers un avenir…

Plus mieux ?
Moins Pire ?

Vers Vous,
Toi,
Nous…

En attendant que se dessine l’histoire...

je rêve avec espoir.

 

Petite musique...

Qui m’suit
M’poursuit,
De jour,
De nuit.

A l’infini…



© Texte Petit Roseau - Nathalie K

 

Post-scriptum

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 avril 2012

La rumba Parigote...

 b5swlopw Il y avait longtemps que Lucie n’avait fait paraître son minois.

Pour qui ?
 Pourquoi ?

Elle savait que tant de gens étaient en attente de ce qu’elle pourrait dire ou faire. Elle pensait à Paul, il la connaissait par cœur. D’un regard il devinait son état d’esprit.

- Bouge toi ! Réagis ! Tu ne te rends pas compte que tu t’enfermes chaque jour un peu plus ! Bon sang, je t’ai connu combative, créative, rebelle, prête à démolir des montagnes !

- Je sais Paul. La vie s’est chargée de me casser en mille morceaux. Toi, tu es pris par le tourbillon de tes amis, tes relations, ton boulot, ta ville. Moi, je n’ai plus rien, même plus mon chien !

- Combien de fois faut-il que je te répète de rejoindre la capitale ? Je suis là, seul comme un con, pendant que tu moisis dans ton bouiboui !

- Trop enracinée à ma terre Paul…

- Pas de soucis, je descends avec mon Caterpillard ! Allez la belle, je ne te demande rien, juste de te ressaisir. Retrouve ton sourire et ta joie de vivre, la suite, c’est toi qui l’écriras. Il faut que je parte, réfléchi à ma proposition, elle est très sérieuse.

- Tu es un amour, mais…

La communication  fut interrompue.

Se remettre en question, bouger, changer, partir, loin, très loin… j’avais tourné et retourné des milliers de fois ces images dans ma tête. En rêve, en cauchemars, endormie, éveillée.

Pierre m’avait laissé seule. Du jour au lendemain plus de travail, j’étais tombée dans la précarité sans avoir eu le temps de respirer.

- Où étais-tu toi que j’aimais ?

J’imaginais que tôt ou tard je m’en sortirai… foutaises ! Tel un soldat dans une guerre qui ne finit pas, qu’il ne comprend pas, enfermée dans une prison à ciel ouvert, je restais prostrée, en léthargie. Recroquevillée de jour comme de nuit.

Le brasier qui flambait, étincelait, vibrait, avant, se réduisait peu à peu à une flamme fragile, prête à s’éteindre, maintenant.

Comment sortir de ce carcan ?

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Paul était mon contraire, mon inverse. Son côté force me fascinait. Il n’avait pas eu une enfance facile. Perdre sa mère alors qu’il n’avait pas cinq ans l’avait rendu combatif, invincible. Il prenait des colères noires quand je lui lançais en souriant qu’il était « le cavalier immortel » Autant de fois Paul était tombé, toujours il se relevait ! Plus fort, plus vaillant.

- Ne me fais pas passer pour plus fort que je ne suis ! Te souviens-tu de ta promesse à tenir la tête haute et fière quoi qu’il arrive ? La mort n’a pas voulu de toi, alors maintenant : Vis !

La grande faucheuse n’avait pas voulu emporter la petite jeunette de vingt ans anorexique, elle ne pouvait s’empêcher de venir la narguer de loin en loin.

b5swlopw

Lucie en était là de ses réflexions moroses, lorsque le bip de son mobile la fit sursauter…

- Oui !

- Lucie ?

- Paul !

- J’ai réfléchi, tu ne peux absolument pas continuer sur ce tempo ! Je viens ce week-end.

- Et ?

- Et tu fais tes bagages ! Ne me fait pas le coup de « ta » terre, je vais te faire goûter le bitume, les flonflons et les paillettes, les lumières, l’agitation de la rumba parigote. Tu verras, cette danse t’ira comme un gant ma cocotte !

Tour_eiffel_at_sunrise_from_the_trocadero

© Photo sur site


- Ai-je mon mot à dire ?

- Non !

Je raccrochai. En mon for intérieur je savais que Paul avait raison. Après moi le déluge ! Comme le répétait si souvent « ma petite voix » :

- Demain est un autre jour, qui vivra verra…

 

b5swlopw © Texte Petit Roseau - Nathalie K


25 janvier 2012

Le pont de l’espoir…

Il arrive que des ponts apparaissent pour éclaircir notre horizon.

Les reflets bienveillants semblent si proches, et sont pourtant si loin...

(c)Nathalie K_en_allant_dans_ma_campagne_préférée_chez_moâ
 
Il suffirait de presque rien,
un geste, un mot,
tout pourrait changer.

۞

« Patience », sera le chemin,

« Écoute », le meilleur destin,

« Confiance », pour rester serein,

« Amour », pour nos lendemains,

« Espoir », sur le parchemin…

۞

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photos

 

Clin d'oeil à TJ



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