≈ … Ouvre bien grand tes yeux … ≈
Depuis toutes ces années,
je sais ce que tu penses.
Je l’entends, je le vois,
comme si tu étais là.
- marre que tu reviennes
sur des points
qu’il faudrait oublier !
J'fais de mon mieux,
tant que je peux,
j’essaye d’éviter.
Ils sont du genre tâches,
qui s’attachent,
s’amourachent,
sans relâche,
même s’il arrive qu’ils se cachent.
Les jours « soleil » sont rares,
plus présente est la lune,
en croissant,
pleine ou sombre.
Tu dis que tu n’comprends pas. Dans ma bulle tu n’vis pas.
La tienne est scintillante,
brillante,
étincelante,
trépidante et sans appréhensions ou interrogations.
Vivre dans le présent, l’instant, chante comme « Utopie ».
Tu l’fais,
je l’fais,
un jour,
deux jours,
le troisième déjà tu penses au lendemain,
voire à après-demain,
& peut-être même plus loin...
Surtout parle pas de « Patience », elle aussi fait sa crise.
Trop de monde tourne autour,
ou lui a fait la cour.
Elle a claqué sa porte,
fermée à triple tours !
J’aurais aimé t’écrire :
- j’suis heureuse à mourir…
je sais,
là encore il y a « ir »,
tout en « mour » il s’étire.
Mais c’est plus fort que moi,
plus fort que toi.
Il y a pourtant souvent,
régulièrement des « ir »,
en éclats,
au moment
où je n’m’y attends pas.
Hélas, & lasse, les « eurs » ne sont jamais très loin…
il en pleut à la pelle,
à l’appel,
comme un rappel.
Mon complice le saule connaît par cœur la rime, il en a fait son hymne !
Alors j’écris mes « aux », qui se conjuguent en mots.
Je ne suis pas la seule,
ouvre bien grand tes yeux,
nous sommes si nombreux !
Une grande ronde « com’pense »,
pour éviter les « enses »,
fait de la résistance
et mets de la distance,
à toutes nos errances.
Maintenant c’est à toi,
dis-moi,
raconte-moi,
que réponds-tu à tout ça ?
Petit Roseau - Nathalie K
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