l m’en a fallu du temps pour comprendre que c’était lui que j’'aimais à travers toi.
Tu n’es qu’une enveloppe de présentation, une publicité mensongère, un attrape cœur qui n’écoute battre que le sien. La sensibilité des mots que tu déclames et qui savait si bien me charmer ne t’appartient en aucun point. Comme dans la chanson, c’est “ Pierrot ” qui tient et a toujours tenu la plume.
Aujourd’hui, je ne sais plus qui tu es vraiment. Un imposteur, un farceur, certainement pas un bourreau des cœurs, un simple artifice qui s’est joué de moi et de tant d’autres pendant tant et tant d’années, vraiment pas de quoi se vanter et même fanfaronner.
“ Le mensonge, je te l’ai dit souvent, est pour moi un poison violent. Là, pas de quartier, je ne transige pas. ”
À dire vrai, je ne t’en veux pas.
Dans ton monde, les règles du jeu sont écrites comme ça. Chacun y trouve son compte, l’idiote de l’histoire, en ayant cru, c’est toujours moi. Et puis après tout je ne sais pas qui des deux est le plus piégé dans ce scénario foireux.
Droite dans mes bottes, le regard franc & pas fuyant, toujours la même, toujours tout le temps ! Sans aucun plan, en intérêts, aucune attente. Unique réclamation et tu le sais, de la franchise, de l’attention, beaucoup d’amour tout en actions, obligations, seul placement encore valable dans ce monde repu de revers.
J’ai souvent ri des jeux de miroirs qui faisaient croire à l’un à l’une, que tu étais d’un côté de la lune, alors que depuis un bail toi tu jouais face au soleil. Plus planté sur la même terre, mais sous les feux d’autres réverbères depuis maintenant très très longtemps. Comme ça devait être amusant de se foutre de la gueule de ces braves gens… Il est beaucoup plus plaisant de se gargariser de compliments de minets’ minettes en pamoison ou de tatas en déraison. Surtout ne pas prendre de risques, “ allumage de mec ” bien plus vulgaire qu’une fille des rues les fesses à l’air, instants fugaces piaf’ illusions, sans véritable conversation.
Seulement voilà mon doux chéri, les jeux de rôle n’ont pas sans cesse une fin drôle. Parfois, le happy-end est vraiment triste, de ton côté risque de hors-piste, celui qui croyait prendre est pris, entre ronrons pleins de flonflons & sa spirale de protection.
Tu t’apercevras, mais un peu tard, d’être passé trop loin de ce qui aurait pu entre nous deux être vraiment bien, même mieux, simplement heureux.
“ Le bonheur ne tient qu’à un fil, il n’est pas celui que tu as suivi.
Quant à moi, je continuerai dans mon coin à aimer
si ce n’est toi ce sera un autre
à cette heure-ci, toi je le sais, tu es déjà avec une autre ”
© Texte Nathalie K
1er mai 2015 ~ 02 : 30