Je n’oublie pas que sous d’autres cieux, il y a quelques années maintenant, petit roseau se nommait lylie. De temps à autre, “ Mon ciel ” se charge de battre le rappel pour que je revienne ; je pars donc voleter par là-bas et revient ici-bas, à pas de chat...
C’est avec plaisir que je t’emmène dans mon étang, à l’abri de mon chêne, sous mon soleil “ rougerosetOr ” & sous mon vent...
Elle est en décalé, a déjà reçu un prix, celui des lecteurs en 2012.
Lorsque j’ai fait la connaissance de Simon “ l’écrivain à succès ”, de Naëlle “ la belle mystérieuse ”, je n’avais aucun doute sur le déroulement d’une belle histoire à l’eau de rose entre ces deux-là. Ce n’était pas pour déplaire à la fleur bleue que je suis et resterai toujours.
Seulement voilà…
À intervalles réguliers, je suis tombée sur ce genre de missive :
“ Parfois, elle me parle maman. Parfois elle lit des mots dans un livre, des chansons et, alors, elle dit que le temps est moins long.
Le temps… Maman a déjà essayé de nous expliquer ce que c’est, à la sœur et à moi ; mais c’est difficile à comprendre : le jour, la nuit, on ne sait pas ce que c’est.
Il y a juste cette ampoule, parfois allumée, parfois éteinte ; alors, elle, elle nous dit que c’est comme ça le jour et la nuit : allumé, éteint, allumé éteint.
Moi, je m’en fous, je suis content quand elle chante ses chansons ! ”
Alors là, impossible de me décrocher du livre, aimanté que j’étais à découvrir la suite. Qui parlait, qui c’était, mais qu’est-ce qu’il allait arriver…
Je vais passer pour une vieille radoteuse, je suis une inconditionnelle de l’écrivain Franck Thilliez depuis la lecture de “ La mémoire fantôme ”, je l’ai mis depuis plusieurs années en lettres d’or sur ma liste.
Et bien c’est “ un peu ” lui que j’ai retrouvé dans ce livre.
Croyez-moi, c’est un compliment gigantesque que je fais envers l’auteur de “ Comme des larmes sous la pluie ”, Véronique Biefnot.
Certes, j’ai aussi retrouvé différents thèmes que j’affectionne particulièrement, car ils m’intriguent et éveillent systématiquement ma curiosité, notamment la mémoire, et… je n’en dis pas plus. Également des références qui m’ont fait sourire, des noms (Lilith, Eurydice) et même, je vous le donne en mille, un Roseau … à l’avant-dernière page.
Je me suis retrouvée jusque dans la présentation !
Il n’en fallait pas plus pour rejoindre mon cher Paul ELUARD et cette belle citation “ Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous ” ...
Je dis souvent que ce sont les livres qui nous choisissent et non l’inverse, pour celui-ci c’est sûr, il était fait pour moi !
Il arrive parfois que l’actualité se passe juste au-dessus de votre tête, à deux pas de regard de vos fenêtres.
C’est ce qu’il est arrivé le 23 août dernier.
La fête votive qui commençait aurait pu être la cause de ce vrombissement qui arrivait à intervalles réguliers. Seulement voilà, les cris trop proches des enfants du quartier, et les conversations “ de grands ”, ont fini par me contraindre à quitter mon livre. D’autant que je commençais à sentir une odeur reconnaissable entre mille, celle du “ pin brulé ”…
C’est en apercevant ce triste spectacle, que j’ai eu la confirmation de mes suppositions.
Le ballet incessant de l’hélicoptère des Sapeurs-pompiers d’Aix-en-Provence était à l’origine de ce boucan d’enfer.
Je n’ai pu voir au-delà des collines, mais toute la Brigade de Sapeurs-pompiers de mon village ainsi que le peloton de Gendarmerie étaient à pied d’œuvre ; évacuation de la population si proche du danger.
Qui est “ l’auteur du crime ” ?
Une cigarette balancée négligemment dans la nature alors qu’elle n’était pas éteinte…
À l'image d'un bouclier anti-stress, tristesse, détresse, les phrases positives fleurissent sur tous les réseaux sociaux ; nous devons être nombreux à être bancal dans nos vies.
Aurions-nous besoin de ces messages courts si tout allait bien dans nos cœurs et nos pensées profondes ?
Comme seule la musique est à présent, huumm, depuis un long moment maintenant,
La lumière ne vient pas toujours de là où tu imagines.
Elle emprunte des voies bien éloignées des flonflons et paillettes nocturnes.
Toi,
tu crois avoir tout vu, tout entendu, tout vécu, tu penses avoir atteint les plus hauts sommets. Balivernes, ce n’est seulement qu’un peu de poudre aux yeux, du fard en trompe l’œil.
- tu parles trop Nath, d’autres pensent aussi et se taisent…
Alors dès demain, je fais ma tête de mule, plus un mot, et merde à ceux !
La minute de silence
Un soir, tu trouveras des brouillons dans leur cachette Pour voir, tu sortiras les disques de leur pochette Notre histoire, tu la verras défiler dans ta tête
Alors chut, pose doucement un doigt devant ta bouche Et lutte, efface de ta mémoire ces mots qui nous touchent Brûle, ces images qui nous plongent dans la solitude
Ecoute, ce qu´il reste de nous Immobile et debout Une minute de silence
Ce qu´il reste, c´est tout De ces deux cœurs immenses Et de cet amour fou Et fais quand tu y penses En souvenir de nous Une minute de silence
Ecoute passer mes nuits blanches Dans tes volutes de fumée bleue Cette minute de silence Est pour nous deux
Ecoute, ce qu´il reste de nous Immobile et debout Une minute de silence
Ce qu´il reste, c´est tout De ces deux cœurs immenses Et de cet amour fou Et fais quand tu y penses En souvenir de nous Une minute de silence
Curieusement, il ne me vient aucun titre pour ces deux photos. Sans doute parce qu'elles sont de début juin et ne motivent plus, à mon goût, un titre ronflant. A moins que...
Cette vue ne signifiera rien pour vous, cher passant. Déjà parce que c'est chez moi et non chez vous. Depuis le nombre d'années que je côtoie ce paysage chaque jour, je ne m'en suis toujours pas lassée. Certes, j'ai souvent envie de partir loin très loin, sous les alizés de Bora-Bora par exemple, ou tout simplement dans un autre petit coin perdu de France, mais bon !
En attendant, ce jour-là, nous attendions la pluie. Mon nouveau compagnon “super'zoomflash” m'accompagnait, puisqu'il était en rodage de sa manipulatrice.
Ne riez pas !
Depuis le nombre de jours qu'il fait partie des meubles, je n'ai pas eu l'esprit assez zen pour lui faire découvrir le quartier, ailleurs, et plus si affinités !
J'étais donc à cet instant précis, environ à cent mètres à vol d'oiseau du château... tranquillement assise sur un banc de pierre, contre la colline, avec tout près, un rossignol charmeur.
Après quelques “zoom zoom”, je me suis retrouvée presque sur le toit de l'église, à lire l'heure du clocher qui n'allait pas tarder à sonner “les deux coups de quatorze”...
Je souriais dans mes “moustaches”, zoomzoom va regarder si loin, j'avais presque envie de dire aux villageois :
- Gare à vous braves gens, je vouvoie, oups, je vous vois !