≈ Sur sa branche il attend. ≈
Un oiseau peut perdre sa liberté sans même s’en rendre compte.
Á tort ou à raison, il ne faut pas penser que la « cage dorée » a une place réservée, parquée avec mention : « pas chez moi, pour les autres » Pourtant et oui pourtant, les barreaux transparents apparaissent souvent, sous des dehors moelleux. Moelleux d’habitudes, semblant d’attitudes, une « confortitude » vraiment triste à pleurer, dont on a du mal à se détacher.
Souvent, « l’oiseau » chante qu’il partira... demain. Le climat tempétueux qui ondule en zig zag l’étouffe, le bouffe, l’essouffle. La nuit tombe. Quand le soleil se lève, il oublie la chanson d'hier. Dans les feuillages autour, on lui souffle de fuir tant qu’il est encore temps. Ses ailes sont vivantes et tiennent encore la route.
L’oiseau, lui, le sait depuis longtemps, il ne compte plus les ans. Seulement dans sa petite tête, sa tête de moineau, ou plutôt non d’oiseau, il pense et puis repense. Partir, ils sont bien beaux, mais que vais-je trouver une fois arrivé ?
Alors sur ses deux pattes, parfois plus que sur une, sur son fil il balance, sur sa branche il attend.
Petit Roseau - Nathalie K
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