໖ Comme l’air que je respire ໖
Tu imaginais quoi ?
D’un trait, d’un coup d’un seul que j’allais te rayer ?
T’effacer de mes souvenirs, de mon présent
et même de mon avenir ?
C’était mal me connaître.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose.
Besoin de toi
comme l’air que je respire,
la source qui me fait avancer,
trouver la force au plus profond de mes pensées.
C’était mal me connaître.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose.
Le manque cruel de toi, parfois,
hurle si fort au creux de mon cœur qui crie,
réplique, s’emporte, il me dit :
“ pars loin, ailleurs,
approche du lieu sans nom,
celui qui éteint la vie. ”
C’était mal me connaître.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose.
Ton image revient,
une silhouette floue,
une ligne omniprésente
plus lourde & imposante,
me prend, m’emporte
comme le vent qui souffle.
C’était mal me connaître.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose.
J’ai pensé bien des fois,
à ne plus être là,
disparaître pour eux,
disparaître pour toi,
fuir de cet horizon,
vivre à mon diapason
plus près de la raison.
C’était mal me connaître.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose.
Amour amour,
je ne tiens pas longtemps,
la déraison me prend,
m’enlève & me soulève
ne me laisse aucune trêve.
Tu es là.
À la fois si proche
et pourtant si loin de moi.
Prisonnière ça c’est sûr
par ces liens invisibles
impossibles à distendre
impossibles à couper.
C’était mal me connaître.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose.
Quand donc le corps à peau,
la douceur de ta voix,
le parfum de ton Ô,
ton regard qui flamboie.
Un jour, une pause.
Une heure, une pause.
Une minute, une pause.
Une seconde, une pause.
Et le silence se pose…
© Texte Nathalie K.
~ Ceux qui ne partent pas ~
Il est bien triste le sort de ceux qui ne partent pas.
Non pas qu’ils ne veulent pas,
non pas qu’ils n’en rêvent pas,
quand ta bourse est à plat,
et bien tu restes là.
J’ai beau y réfléchir,
non, je ne vais pas te mentir,
il y a bien des années
que je reste où je suis née.
Les uns te diront :
ce n’est pas grave.
Prend tes jambes à ton cou,
va battre la campagne,
la vie, l’agitation sont à deux pas de toi.
D’un envol, rien ne t’empêche de voir plein de couleurs nouvelles,
parle à des gens différents.
Moi, j’ai besoin d’ailleurs,
ras-le bol d’être ici,
toujours le même train train
les mêmes mots qui enferment.
Le pire dans tout ça
c’est le départ des uns,
c’est le retour des autres.
Ils te balancent leurs photos,
leurs sourires,
leurs souvenirs.
C’est sympa un moment,
tu écoutes poliment,
à la fin ça t’énerve,
tu bouillonnes
tu sens ton cœur qui crie.
Vite vite tu dis “ tchao ”
& vite tu t’enfuis.
Pour te détendre un peu, sortir du raffut qui te met à l’écart, le poste TV pavoise & il te tend les bras. Le thème, toujours le même, les conseils viennent en plus.
Après une nuit “ plus ou moins ”, tu te jettes dans ta douche. La radio te fait de l’œil, quelles sont donc les nouvelles ? Les bouchons sur les routes, le grand chassé-croisé, la guerre par ici, un virus par là, et toi, tu es toujours là.
Maintenant c’est la crise ! Tu ne peux plus, ça ne va plus.
Certes, tu ne dors pas dans la rue, il y en a tant et tant qui y vivent ou bien en crèvent. Ils sont bien loin les pauvres de ta mélo de maux.
Je m’en fous !
Aujourd’hui ma chanson a pour titre “ égoïste ”
A force de ne rien voir,
ne rien faire,
je suis devant tes yeux,
je meurs à petit feu.
Et puis d’abord qui es-tu
pour savoir qui je suis ?
Pour savoir comment je vis ?
Si ça se trouve c’est moi,
qui demain serais sans toit.
Qui sait, peut-être que ce jour-là,
enfin, je voyagerai…
Il est bien triste le sort de ceux qui ne partent pas.
Non pas qu’ils ne veulent pas,
non pas qu’ils n’en rêvent pas,
quand ta bourse est à plat,
et bien tu restes là.
J’ai beau y réfléchir,
non, je ne vais pas te mentir,
il y a bien des années
que je reste où je suis née.
© Texte & photo Nathalie K.
~ Une lumière dans “ ma ” nuit ~
Ce n’est pas parce que le silence se fait, que “ ma ” nuit n’est pas éclairée.
Au fil des jours, au cours du temps, je vois apparaître une lumière deci, de là, par ici ou par là-bas. Présence discrète, souffle silencieux, qui réchauffe & rassure.
Je ne sais si la clarté des mots laissera à nouveau passer “ ma ” lumière, je sens, ressens, intuition fragile, infime, la petite flamme est toujours là.
Où ira-t-elle se poser ?
© Texte & photo Nathalie K.
~ Seul il n’était rien ~
Les soirs de pleine lune, “ Chien fidèle ” tournait comme un oiseau en cage.
Les rêves prenaient alors le pas sur la raison. Museau en l’air, il se disait qu’au fond ce décor l’étouffait.
S’évader, partir, s’envoler était la solution.
Quand ?
Comment ?
Seul ?
Accompagné ?
Loin ?
Ou à portée ?
En son for intérieur, lui, il savait. Ce voyage fantastique, aux lumières magiques l’attendait, l’appelait, le suppliait, l’interpellait, le titillait.
La Lune était bien belle, brillante comme un soleil, elle éclairait la nuit et suivait les étoiles. Chien fidèle pensait qu’il aimerait bien suivre, mais seul il n’était rien, rien sans personne pour lui tenir la main.
Doucement il redescendait… Chien fidèle s’enroulait dans son solide refuge. Il soufflait à la Lune sur sa voie lactée, de ne plus l’attrister avec ses rêves si loin de “ sa ” réalité...
© Texte & photo Nathalie K.
໖ La “ mélo’taime’dit ” ໖
Je suis,
comme un point dans le ciel
qui ne se remarque pas,
et même ne se voit pas.
Alors,
& bien oui,
le silence est là…
Prend du recul,
réfléchis donc pourquoi,
pourquoi je ne suis plus là.
Présente et fidèle
le vent m’a emportée
vers un autre soleil,
vers un autre grand’ciel.
Sera-t-il mieux que toi
ça je ne le sais pas,
je le connais si peu,
j’avance à petits pas.
Baisse donc ce regard
il me brûle, me foudroie.
Je n’y peux rien tu vois,
à force de t’attendre
mon cœur n’est plus à toi.
Tu m’avais dit,
j’ai cru.
Rêve d’étoiles brillantes
rêve de lune pleine,
belle illusion perdue
qui maintenant n’est plus.
Toi, tu vivais ailleurs.
Tu as laissé passer,
la rose timide de mai,
elle était à portée
et tu l’as ignorée.
La belle s’est envolée
et puis elle s’est posée
sur une autre contre’haie.
La “ mélo’taime’dit ” :
seul l’avenir dira
seul le cœur saura
si Amour’ amour
il y aura…
໖ Tu l’as tué… ໖
Dans la brume de mes pensées,
je n’ai rien oublié.
C’est vrai,
je ne suis plus
je ne suis pas.
Vois-tu amour,
ce soir c’est moi
qui n’arrive plus
qui n’arrive pas.
Dans la brume de mes matins
je pense te voir, t’apercevoir.
C’est faux,
tu n’y es plus
tu n’y es pas.
Vois-tu amour,
ce matin c’est toi
qui ne suit plus
qui ne suit pas.
Regarde mon ciel…
Passe l’oiseau,
passe le vent,
même lui me fuit,
même lui s’enfuit.
Regarde mon ciel…
Grand Aigle noir,
Aigle royal,
Serait-ce lui ?
Serait-ce moi ?
Serait-ce un autre ?
Regarde mon ciel…
Amour amour,
cet être ailé
il est comme moi,
près du soleil
non loin de son ombre.
Amour amour,
cet être ailé
quand il est seul
abandonné,
il n’a plus de cœur,
il n’a plus d’âme.
Amour amour,
cet être ailé
ne respire plus,
ce n’est qu’un souffle
un dernier souffle,
il disparaît…
Amour amour,
n’oublie jamais,
dans la brume de mes pensées
vit l’oiseau noir
abandonné.
Sans ton regard…
tu l’as tué !
© Texte & photo Nathalie K.
Ж Je suis seule ici ! Ж
Conversation…mais pourquoi ?
Mots de toi à moi
à moins que tu ne sois
sur point de non-retour
sans retour sur moi
juste retour sur toi.
Conversation… mais sur quoi ?
Tu m’as dit un jour,
juste un face à face,
simple toi sur moi,
simple moi sur toi.
Tu m’as dit un jour,
qu’il n’y aurait plus que “ nous ”
sur cette foutue place
où rien ne se passe.
À moins qu’aujourd’hui,
tu ne fasses volteface,
à moins qu’aujourd’hui,
tu ne fasses du surplace.
Conversation… mais pourquoi ?
Conversation… mais sur quoi ?
Conversation… mais pour qui ?
Je suis seule ici ! Où es-tu toi ?
© Texte Nathalie K.
≈ A force de vous attendre ≈
Une chaleur intense brûle le fond de l’air, j’ai du mal à respirer, même quand la nuit enfin vient à tomber.
Qui était-elle celle que je ne voyais pas ?
Il ne le disait pas, grand dieu, il s’en gardait ! Pourtant, je le savais, je la sentais comme si j’étais tout près. Depuis longtemps déjà je voulais l’occulter.
Trop différents, trop éloignés, trop ceci, trop cela, à moins que pas assez. C’était si long, c’était si loin, presque à se demander si de lui & moi je n’avais pas rêvé.
Sa trace inexistante, bout de présence infime, qui par intermittence venait en fer de lance, me piquer juste là où il ne fallait pas. Je renonçais souvent, pour mieux recommencer. Je finirais c’est sûr, par le rayer vraiment, l’effacer totalement, complètement de mes pensées. Après tout je ne perds rien, puisqu’il ne me donne rien. Être son faire valoir, celle qui court et accourt au moindre coup de clochette, comme une simple soubrette au service de Monsieur.
- Driling driling ….
- Vous m’avez demandée ?
Et bien non cher ami, maintenant kuts, nada, à présent c’est fini !
De la rébellion dites-vous ?
Que diable, que nenni,
n’auriez-vous donc pas compris,
qu’à force de vous attendre
je me suis endormie...
© Texte Nathalie K.
~ A l’ombre de mon reflet ~
Je n’arrive plus à dire.
Je sens ta présence entre ombre & lumière, l’éclat de vie en demi-teinte.
Ne te trompe pas d’image, ne te fie pas à “ mes apparences ”, ne fais en aucun cas confiance en mon reflet, il n’est qu’une fragile surface ondulant au gré du vent.
C’est ainsi.
© Texte & Photo Nathalie K.
♪ Que faut-il faire ? ♪
Taper des pieds, se rouler parterre… je sais, je sais, quand on est une « grande » ça ne se fait pas, ça ne se fait plus. Alors, en attendant, je grappille quelques miettes, pardon, quelques notes, à moins que non, des images, enfin peut-être un peu de tout cela à la fois.
De quoi je parle ?
Je ne tourne pas rond ?
Sans doute…
J’aime la musique,
ça vous le savez,
j’aime les mots,
là c’est « idem »,
j’aime Marcel,
bien oui… et pourquoi pas ?
Quelques images, quelques notes en attendant impatiemment la sortie de l’album le 17 juin, écoutez un petit bout de tout, un petit bout de tous, un petit bout d’amour ...
Nathalie K.
Mouloudji, en Souvenir des Souvenirs...
Post-scriptum : 19 juin 2014
♪ La musique “ du bien ” ♪
~ Surtout quand je manque de toi ~
Dans leur bulle de bitume, comme des idiots ils pensent :
la vie ne peut être qu'ici
au milieu du vacarme
dans nos boules à facettes
aux rayons en couleurs
où se pose parfois
quelques traits à sarcasmes.
Amour amour
le bruit peut être ici et là
proche et loin à la fois
tout est une question de choix.
Si je veux,
j’en prends plein les yeux.
Si je veux,
je n’écoute que le chant des cieux.
D’un claquement de doigt
je suis là ou bien là,
à moins qu’ici & là.
La liberté tu vois,
c’est une question de choix.
J’avoue…
Elle m’étouffe,
souvent,
parfois,
surtout quand je manque de toi.
Mais dis-moi,
regarde-toi,
es-tu plus heureux que moi ?
© Texte & Photo Nathalie K.
~ Mon fidèle “ passe-temps ” ~
Il est là mon “ fidèle ”.
J’aime aller me poser,
me poser là tout près,
l’écouter respirer,
lui seul sait m’entourer.
Il en a vu passer
mon fidèle “ passe-temps ”.
Du temps triste ou charmant,
du temps aux souvenirs,
aux multiples soupirs,
passé présent
& futur à venir.
L’aurais-tu oublié ?
Une feuille tu t’approches,
une feuille tu t’accroches,
je sens comme un reproche
à moins qu’une anicroche
t’éloigne de son abri.
Il sait.
Du temps triste ou charmant,
du temps aux souvenirs,
aux multiples soupirs,
passé présent
& futur à venir.
Je lui parle,
il m’écoute.
Il me parle,
je l’écoute..
Parfois le vent s’en mêle
& lâche pêle-mêle
son souffle en va & vient
et là, je n’entends plus rien.
Il me parle de toi,
je lui parle de moi,
babillage intérieur,
confidences chuchotées.
Du temps triste ou charmant,
du temps aux souvenirs,
aux multiples soupirs,
passé présent
& futur à venir.
Mais je t’entends
je te vois,
au loin, je t’aperçois.
Est-ce un rêve ?
Est-ce toi ?
Je ne sais plus,
je ne sais pas.
En fait,
tu ne m’aimes plus.
En fait,
tu ne m’aimes pas.
Et moi je reste là,
tout en pensant à toi,
je parle encore de moi.
Il en a vu passer
mon fidèle “ passe-temps ”.
Du temps triste ou charmant,
du temps aux souvenirs,
aux multiples soupirs,
passé présent
& futur à venir.
© Texte & Photo Nathalie K.
໖ Mon âme “ rouge’coeur ” ໖
Comment ça mon âme “ rouge’coeur ” ne peut vivre et battre que pour toi au printemps ?
Je te sens tout près, si proche, mélancolique un peu. Caché à l’intérieur de mon refuge, je pense à toi.
La vie, la lumière s’échappe et puis,
ta main me cherche,
me rattrape,
m’agrippe,
m’emprisonne
je frissonne...
Aurais-je un jour le courage de dévoiler, craquer le voile du décor ?
Un peu, beaucoup, passionnément,
tu sais déjà tellement,
sans doute l’essentiel,
est-ce vraiment utile le plus
puisque « nous » est si fragile.
Tu es, restera mon prolongement,
ombre à ma lumière,
lumière à mon ombre,
couleur contre couleur,
amour contre amour.
Lien qui ne sait se couper, s’oublier,
quoi qu’il arrive c’est toujours
toi, moi, nous,
toujours toujours toujours…
Lien qui se rapproche,
s’éloigne,
s’en vient, s’en va,
aimera, aimera pas,
pensera, oubliera,
parlera,
seras-tu là…
Finira par se croiser,
se regarder,
s’observer,
se contempler,
se toucher,
se mélanger.
Lien qui ne sait se couper, s’oublier,
quoi qu’il arrive c’est toujours
toi, moi, nous,
toujours toujours toujours…
C’est parce que “ Je ”…
© Texte & Photos Nathalie K.
~ J comme “ Jaune ” ~
Il fait bon musarder à travers les jardins. Le soleil brille haut, les couleurs en éclats, & moi, j’aime trop ça.
Tu dis : plus rien ne t’appartient.
Je suis ici et là, avec mes hauts et bas, c’est toi que je ne vois pas, c’est toi que je n’entends pas.
Juste pour commencer, un peu de baume au cœur, instant sérénité, mon Eden préféré.
J’ai choisi “ J ” comme jaune, parce qu’il est toujours beau. Il a le teint qui sonne et même qui résonne. Parfois, du coin de l’œil, je l’ai vu, je le vois, il pétille. Toujours il me dit vient, approche donc plus près, je veux t’ensorceler, mieux, je veux te charmer.
C’est donc ce que j’ai fait. De cette belle rose, je me suis approchée.
Impossible cependant, de ne pas contempler le paysage autour.
Au-dessus, regarde les amandes, elles aussi ont craqué. Elles se penchent, elles se penchent, on dirait qu’elles vont tomber.
Pimpante & fière, la belle ensoleillée alors m’a rappelée …
que c’était elle “ Estelle ”,
la seule à contempler...
© Texte & Photos Nathalie K.
~ Prouve-le-moi ~
Prouve-moi, prouve-le-moi que la vie n’est pas une succession de déceptions.
A ce jour, personne non personne n’a démontré l’inverse. Je passe à côté de toi, je passe à côté de moi, de qui je suis vraiment depuis bien trop longtemps.
Est-ce moi ?
Suis-je une autre ?
Surtout ne me dis pas « toi seule peut tout changer », ce sont encore des mots qui ne sont que des mots, les ailes du moulin que fait tourner le vent. Je ne me sens plus la force, je suis découragée. Plus j’avance, plus je tombe, plus le monde me déçoit. Personne ne respecte personne, tout le monde se fout de tout.
Et toi, comment fais-tu toi ?
Je sais, je reviens au même endroit. C’est le Monopoly ou bien le jeu de « lois ». C’est bien connu re’connu, celles « du plus fort est toujours la meilleure », elle prend rarement le parti du plus faible, du petit. Celui qui tombe là et puis ne s’en sort pas, ne se relève pas.
Je voudrais vivre aussi dans un monde plein d’étoiles, de roses parfum Lily, de peluches câlins où plus rien ne m’atteint.
Je me voilerai la face, à quoi bon, c’est l’impasse.
Donner toujours de soi, vers les uns, vers les autres, d’un côté ou de l’autre. En retour, rien du tout. Du dégoût, plus d’espoir, plus de rêve, plus la force de voir le contour qu’il aura.
Tu te casses, tu en as marre… entendre ma mélo qui n’est qu’un « va-et-vient », fidèle comme un chien, ça ne ressemble à rien.
Nul doute, tu as raison.
Le ciel bleu, les oiseaux & la douceur de ceux qui pépient simplement, de la pluie du beau temps, c’est tellement mieux que moi et c’est du baume au cœur, je ne suis pour ma part qu’un simple « arrache » cœur.
© Texte Nathalie K.
~ Sans signature ~
Je l’ai là devant moi.
Bout de papier coloré bleuté argenté que le tout un chacun aurait déjà jeté.
C’est vrai, tu es si loin de ces détails infimes.
Tombée dessus en tournant une page, à la surface tout est remonté. Tu sais, ce “ tout ”, ce “ superflu ” qui te fait tant sourire, tu dis même qu’il t’ennuie & même te fatigue. Au dos, très peu de mots. Calligraphies, empreintes, signes, traits de reconnaissance qui marquent souvenirs, union, promesses, ce n’est qu’un au revoir et à bientôt peut-être.
De ces traits, j’en ai trouvé que quatre. Le tien était absent. Brillant, étincelant, vide, telle une provocation, une de plus, l’air de dire :
Rien à foutre !
J’ai beaucoup mieux à faire
demain sera ailleurs
et toi,
tu m’indiffères.
Après des années, ce “ détail ”, cette ride, ce pli manquant de l’instant face à face, ce sourire rapide, cette tendresse fugace, m’égratigne le cœur comme si c’était hier. Ton coup est réussi, la griffe bien présente. Non pas sur le papier à l’encre transparente, mais bien dans mes pensées, celles qui serrent la gorge et m’empêchent d’avaler.
Quelle “ griffe ” dis-tu ?
Et bien, je ne sais pas,
elle est “ sans signature ” …
© Texte & montage photo Nathalie K.