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Petit Roseau au gré du vent, du temps, des mots, quelques photos.
12 avril 2014

~ Dis-moi, c’est quoi la vie ? ~

S i je ne peux arrêter le cours de mes pensées, trois heures du mat, j’arrête vers toi mon galop effréné.

Il y a si longtemps que je ne vis que par et pour toi. Difficile de détacher le lien, reprendre ma liberté. Belle illusion perdue, qui ne convainc personne, qui ne me convainc plus. Accro,  droguée, intoxiquée, enroulée, encordée, emmêlée, serrée si fort, au point de n’avoir plus comme oxygène que ton regard .

Non ! Je ne veux plus de ça !

Ce « ça » n’a plus de sens, ce « ça » est un non-sens, ce « ça » est sans issue.

Les donneurs de leçons m’avaient bien mise en garde :

- courir après les « impossibles » est une folie. Indomptable tu es, courant d’air il est, comment voulez-vous vous retrouver ? Quel vent fou s’est donc levé et vous a envoutés ?

Une flamme et une flamme forment un grand feu de joie qui finit tôt ou tard par se consumer et s’éteindre. Continuer à vivre sur des braises n’est plus vivre.

Je la sentais pointer, pavoiser, briller la question, en éternel point d’interrogation.

Dis-moi, c’est quoi la vie ?

Il y a si longtemps, je ne sais pas, je ne sais plus.
Il y a si longtemps que je ne vis plus…

© Texte & photo  Nathalie K.

© Nathalie K_30mars2014_Etang


 

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8 avril 2014

~ Écoute donc un peu ~

Un peu de jaune soleil,
pour un peu de couleur,
un peu de couleur,
pour un peu de douceur.

Tu pensais vraiment,
que j’allais plier.
Tu pensais vraiment,
que j’étais sciée.

 

C’était mal me connaître,
aussi forte qu’un hêtre.

 

Un roseau
ça balance,
un roseau
ça pense,
parfois même ça chante,
même dans son silence.

Un roseau ça pleure,
pleure de l’intérieur,
si un jour il meurt,
il revit ailleurs.

Ecoute donc un peu,
rapproche-toi plus près.

Si un jour je venais
à ne plus parler
à ne plus te dire,
c’est seulement parce que “ toi ”
oh oui seulement toi,
tu as décidé
de ne plus m’aimer.



© Texte & photo  Nathalie K.

© Nathalie K ~ 30 mars 2014

 

3 avril 2014

“ Éolienne au vent ”

Dans quel sens « la belle » vas-tu tourner ?

Avril & vent
se balançant
tout en chantant
passe passe le temps,
passe passe temps changeant de printemps.

Mistral par ci, Mistral par là,
toi tu t’enfuis,
moi je m’en « va »

Seras-tu là,
je ne sais pas.

Tu reviendras ?
Je ne sais pas.

Advienne que pourra
& qui vivra verra…


© Texte & photos  Nathalie K.

© Nathalie K ~ 30 mars 2014 ~

© Nathalie K ~ 30 mars 2014~© Nathalie K~ 30 mars 2014

 

28 mars 2014

~ Si mon regard n’existait plus ~

Si mon regard n’existait plus
que ferais-tu ?
Du jour au lendemain
plus rien.

Les couleurs
disparues.
Les sourires
disparus.
Les formes, les contours, les creux, les zébrures
disparus.

Content, pas content,
heureux, malheureux,
tu ne sais pas,
tu ne vois plus.
Du jour au lendemain
plus rien.

A qui, à quoi ressemble le petit
même faussette que la petite ?

Cet homme qui passe, est-il vieux, jeune, grand, petit, fier, rabougri, beau, laid, charmant, apprêté, débrayé, en gris, en noir, en bleu, en rouge, pastel ou vif ?

De quelle couleur le ciel ce matin ?

Va-t-il faire beau ?
Va-t-il faire pluie ?
Va-t-il faire neige ?
Va-t-il faire vent ?
Va-t-il faire nuit ?

Les fleurs sont en tapis couleurs mélangées,
Couleur en tapis ?

Ton tableau, tes photos, tes dessins, sont-ils bons ou mauvais ?

Toi qui écris
es-tu droitier ?
Es-tu gaucher ?
Griffe de chat ?
Caractères ronds ?
Même si tu écris merde, putain, fais chier, tu n’es qu’une conne, va « voir » ailleurs, je ne le sais pas, je ne le vois pas…

Là-bas au loin, ce sont des montagnes, des collines, des vallons, des crêtes, des ravins ?
La mer est-elle calme, d’huile, agitée, loin ou à mes pieds ? Verte, bleue, noire ou grise ?

Toi qui es là, oui, là, tout près,
es-tu un proche, un étranger ?
Vas-tu me toucher, me caresser,
m’embrasser, me frapper,
me tuer ?

J’ai peur amour…

Et si un jour je ne sentais plus, n’entendais plus, ne voyais plus ?

Jure-moi, oh oui, là, maintenant, tout de suite,
jure-moi alors, que tu me tueras…

© Texte  & Photo Nathalie K.

(c)NathalieK_Lacdescygnes

 

23 mars 2014

~ Dernières lueurs du jour ~

La pluie s’est enfuie
Mistral a souri.
Printemps s’est posé
Soleil re’posé.


Dernières lueurs du jour
dernières couleurs d’amour.

Humeur,
Fraicheur
Douceur
Chaleur
Bonheur

Je ferme les yeux
je ne veux pas oublier.

© Nathalie K_9mars2014

Espérer ?
Oui !
Désespérer ?
Non !
C’est à toi de décider ?
Peut-être… peut-être pas,
ça dépendra.
De quoi ?
De moi !
Tu ne veux pas…
tant pis pour toi
c’est comme ça.

Un point c’est tout
Un point c’est moi

Un point c’est toi & moi



© Texte  & Photo Nathalie K.

 

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17 mars 2014

~ La chanson sincère ~

luciolesIl ne faut pas placer certaines « lumières » sur un piédestal, elles sont « parfois » de simples lucioles de passage, brassent beaucoup d’air, sans fredonner la chanson sincère.


© Texte   Nathalie K.
Pensée du soir ~ 21 : 15

 

 

28 février 2014

~ N’oublie jamais ~

Si tu te poses un jour la question,
Oui, Non.

N’oublie jamais
qu’il n’y a que. 

sache le.

 

© Texte Nathalie K.

main à main

 

 

26 février 2014

~ Passer le mot ~

Comme un vent mauvais,
ils se sont donné le mot.
Toi, comme un con,
tu as suivi comme un idiot.

Après t’être servi,
plongeant à pleines mains
dans ce que tu trouvais bien,
tout ce que tu aimais bien,
je ne représente maintenant à tes yeux plus rien.

Ne jamais mélanger torchons & serviettes,
ronrons & paillettes.
Superficiel se marie rarement avec naturel, essentiel.

Toi,
tu préfères l’illusion et l’apparat “ des grands ”.
Moi,
je privilégie beauté, sensibilité, sincérité “ des petits ”.

La vie m’a appris à avancer seule,
me battre seule,
souffrir seule,
être seule
finir seule
un jour c’est sûr, je disparaîtrai seule.

Ce sera alors trop tard pour faire “ passer ” le mot.
Et toi grand benêt, tu n’es qu’un fieffé sot !

© Texte Nathalie K.

passer le mot

 

22 février 2014

~ L'écriture ~

L'écriture n'est pas une science exacte.

Quand le lecteur y croit, c'est sans doute que celui qui a “ griffé ” l'histoire a su passer le message & les pensées qu'il avait en tête (parfois sous couverture ... )

Savoir démêler le faux du vrai est tout un Art.

Sans doute faut-il se laisser “ manipuler ” par les mots & les phrases sans chercher plus loin, passer ainsi dans une autre dimension, un univers parallèle, entre rêve et réalité... 

 

© Texte Nathalie K.

Les mots de celle qui écrit

 

20 février 2014

¥ Te plaire… ¥

Te plaire, pourquoi faire ?

Tu ne me regardes pas
tu ne me vois pas
j’n’existe pas pour toi.    

Que serais-je face à toi
sinon qu’une quadra
qui s’approche à petits pas
d’une vraie quinqua.

Te plaire, pourquoi faire ?

Il est loin le temps
où ce grand monsieur
n’avait pas de prise.
Un regard suffisait
pour électriser
& tout emballer.

Pourquoi tu souris,
je te vois tu ris,
& même tu te moques.
Arrête-toi tout de suite
on dirait un phoque !

Te plaire, pourquoi faire ?

Face au miroir glauque
j’arrange, je peau’ fine.
Que veux-tu que je fasse
faut la jouer fine,
hélas le temps passe.

Les minutes des heures
ont bien fait leur beurre.
Elles ont creusé
comme des forces’ nées,
des rides, des fossettes.

A moins que...
de petites “ pattes’ lettes ”.
Mais encore…
formées des vaguelettes.
Que dis-je des vaguelettes
de vraies montagnettes.

Te plaire, pourquoi faire ?

Injustice du sexe.

Comme des assassins,
il me faut planquer
mes fils de crin-blanc
mes fils mistigris,
tel un gros minet
aux fils blancs & gris.

Injuste pourquoi ?

Parce que c’est “ seX’ ¥ ”
un homme blanc ou gris
bien oui c’est ainsi.
Et tu ris & tu ris,
mais quelle tuerie !

Te plaire, pourquoi faire ?

J’ai donc arrêté
une fois pour toute
de faire des manières
afin de te plaire
ou de minauder
juste pour t’appâter.
J’ai le vent en poupe
je pars droit devant
comme une vraie sartan
j’n’ai pas dit “ Satan ” !

Cher amour vois-tu
je suis comme je suis.
Si ça te plaît tant mieux
si “ non ” passe ton chemin
C’est que tu ne vaux rien.

J’aurais donc aimé,
aimé puis aimé,
qu’un vil chevalier
bandit de grand chemin ?

Te plaire, pourquoi faire ?

Oui j’ai mal,
tant pis…

et telle que je suis
je continue ma vie
Et puis c’est fini.

Tu ne ris plus ? Tant pis…

 

© Texte Petit Roseau - Nathalie K

 

LA VÉNUS AU MIROIR _ VÉLASQUEZ

 

 

 

18 février 2014

La balade des “ Tout, Rien, Toi, Moi, Nous ”…

Venir à toi ?
Et pourquoi pas l’inverse.
Simple Terrienne,
je ne suis pas “déesse”.

En mal de quoi ?

En y réfléchissant,
de rien, de tout,
ou plutôt,
un peu de rien
beaucoup de tout.

Impossible combat,
route de l’impossible,
que ferais-tu de moi ?
Tu me l’as assez répété : “ je me perds si je reste là ”.

A force de m’entendre,
à force de t’entendre,
à force de l’entendre,
je crois que je me suis perdue.

Bientôt,
je ne serai plus ;
tu auras tout gagné,
je n’existerai plus.

Le soir, quand se pose le silence, c’est à toi que je pense.
Pense et puis re’pense.
Si je ne te le dis pas,
non, ne te méprends pas,
ce n’est pas que je n’t’aime pas,
mais bien que je n’m’aime pas.

Tant bien que mal, j’efface ces nuages qui obscurcissent mon ciel, tout en faisant le deuil de tout ce que j’ai été, tout ce que je pourrais, tout ce que “ nous ”serait.

© Texte & photo Petit Roseau - Nathalie K

© Nathalie K_11aout2009

 

 

10 février 2014

໖ Suspendue à tes mots ໖

Attachée à tes lèvres,
suspendue à tes mots,
sais-tu seulement
le courage qu’il me faut
pour ne pas dévoiler
les tourments & les maux
qui m’assaillent en bourrasques,
en rafales ou en flots.

Je suis et reste encore, suspendue à tes mots…

© Texte Petit Roseau - Nathalie K

suspendue à tes lèvres

 

 

 

25 janvier 2014

~ La rivière de mon enfance ~

Comme une envie de douce fraicheur d’été, je m’en vais par les chemins de mes souvenirs.
J’entends la rivière me fredonner sa chanson. Tu sais, celle guillerette qui joue à “clap’ clap ” avec les cailloux.

Les“ grands ” restent derrière les volets clos. Soleil impitoyable d’août qui chauffe les corps et les têtes. Toi & moi on s’en fout, les vélos sont là,  serviette autour du cou, nous partons la rejoindre. Peu importe la chaleur, les arbres nous accompagnent tout le long du trajet.

©Nathalie K_Estoublon_11août2009


Attend un peu, tu vas trop vite !
Je ne peux pas il fait trop chaud
Plus vite on arrive, plus vite on se baigne
Ce n’est pas juste, ton vélo est plus “ jeune ”
Tant pis pour toi, la prochaine fois je te “ cale ”
La prochaine fois, la prochaine fois, et aujourd’hui je fais comment ?

Je te vois, tu profites parce que tu connais les moindres replis du sentier par cœur, hiver, printemps, automne, été. Il n’y a que quelques jours que je viens d’arriver. Tu verras à la fin des vacances, qui sera au camp le premier. 

Elle est trop bonne, viens te baigner !
Laisse-moi me poser, je sens que je vais m’effondrer
Il va falloir t’y mettre ma petite
Ne fais pas ton fanfaron, rira bien qui rira le dernier.

Regarde, je viens de capter un banc de poissons !
Tu plaisantes, déjà que je n’arrive pas à passer le cap du ventre…
Le cap du ventre ?
Oui, tu as plongé direct ?
Quelle gourde tu fais ma pauvre, l’eau du torrent est chaude ici
Il faut le dire vite, une fois qu’on y est
Alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
Pour demain…ça y est
Eh bien, ce n’est pas malheureux !

J’espère que tes piranhas ne vont pas nous dévorer ?
Penses-tu, ce sont des petits gris, aide-moi, je veux les attraper
Encore faudrait-il que je les aperçoive… ah, j’en vois un, deux, mais il y en a plein
J’en ai un !
Et bien tu peux toujours courir pour que j’y arrive

Oh… saleté !
Quoi ?
Je viens de me tordre la cheville
Tu es bien une fille toi, on n’est pas à la plage ici !
Comme si je ne le savais pas, je ne suis qu’une demi-étrangère, ne l’oublie pas
Pffft, demi-étrangère, une empotée oui !

Tu m’ennuies, je vais nager
Attention aux requins, ils sont tous près du barrage
Idiot ! Gaffe que ta poiscaille ne se transforme pas en dragons

Vraiment plus agréable parfois d’être seule qu’avec cet imbécile et ses satanés jeux de bébé. Elle paraît toujours glacée cette rivière quand j’y dépose le premier peton, passer le cap du ventre est terrible. Ensuite, les heures peuvent s’écouler, je ne veux plus partir.Tiens, et si j’allais maintenant rêver sous cet arbre ?

©NathalieK_Estoublon_août2009


Petit Roseau - Nathalie K

© Texte & Photos

 

 

 

18 janvier 2014

~ La question ~

Sans doute se foutait-il totalement de ce que j’avais pu être ou ce que je devenais.

Je me posais souvent la question si seulement j’avais existé. Telle une ombre éphémère qu’il avait croisée, d’un regard négligeant et blasé il s’était détourné. Je ne lui donnais pas tort. Pourquoi s’accrocher à quelques mots insignifiants, la vie l’avait porté bien plus loin que je ne le ferais jamais.

L’idiote de l’histoire c’était moi, pour y avoir cru. Le destin n’avait pas souhaité que nous allions plus loin dans ce qui n’avait été qu’un fétu de paille, une illusion perdue, un rêve éveillé où j’étais seule à m’émerveiller.

Aura-t-il seulement su que je l’avais profondément aimé.

(c)NathalieK_2006

Est-ce possible ? Une question qui restera  “ la question ” en suspension…

Petit Roseau - Nathalie K

© Texte & Photo

 

8 décembre 2013

≈ Sensations…≈

Une journée se termine, je me laisse porter par ta musique, ta voix, tes images, tes couleurs, ton univers intime. Dans la chaleur de mon refuge, cocon chaud tout doux, je dodeline de la tête, je suis les notes et je me souviens.

Solitude, calme, sérénité.

L’hiver est à nos portes, l’hiver est là, à cette heure la nuit est là aussi. Je ferme les yeux et je vois mon ciel bleu. Pourquoi est-il si bleu et intense ici quand il fait froid ? Tant pis, c’était si bien hier, aujourd’hui, le soleil comme à travers des verres fumés. J’avance par les chemins, je respire les senteurs de chênes qui craquent dans les flammes de cheminées éparses. Plus loin, les arbres déplumés gardent à l’intérieur de leur cœur quelques feuilles “ roux’cuivré ” rouges infimes, assorties aux reflets de mes boucles toutes neuves pimpantes, donnant de la couleur à mes pensées, balayant le gris qui menace toujours de s’installer.

Ta voix est toujours là, je l’entends murmurer, interpeller, onduler, je suis le tempo, je me laisse bercer, tu accompagnes en écho, main dans la main, cette mélo’mélodie et je continue de rêver. Peu importe demain et même après-demain, l’essentiel est ici, l’instant c’est ce qui est important.

Toi, à quoi tu penses où te mènent tes pensées tes sensations, es-tu heureux ? J’ai renoncé depuis longtemps à savoir, à comprendre, je me contente d’écouter les battements de mon cœur lié au tien.

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photo

 

(c) Nathalie K_ 7novembre2013_DSCN0342

 

4 décembre 2013

≈ Un jour, tu verras… ≈

Mais quel était donc ce petit chat ?

Aurais-tu perdu cette force du Lion Roi ?
Fin de qui, fin de quoi ?

 Allez, du nerf, du vif,
du toi rien que toi, seulement toi, toujours toi !

Même loin je suis là, à ma place, je m’impose,
tant pis pour toi, tant mieux pour moi.

 Un jour, tu verras…

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte

 

Lion roi

 

 

3 décembre 2013

≈ Ma correspondance… ≈

Bout à bout de mots
bout à bout de phrases
bout à mots de phrases.

À partir de ce jour,
je jetterai en vrac
tous ces petits bouts
que j’ai dans un sac.

(c) Nathalie_K_15septembre2013_LA QUILLE_DSCN0267 copie

Peu importe la rime
les imperfections
la prose est jolie
je l’aime beaucoup aussi.

Ma correspondance
pour dire ce que je pense
n’est pas forcément la réalité
c’est à toi de juger
si elle est bien vraie.

J’écris pour écrire
pour ne pas mourir
comme d’autres respirent
quelquefois pour rire
selon mes envies.

Si ça te plaît c’est bien
Si “ non ” ça ne fait rien

Si tu aimes vraiment
Dis-le-moi vraiment
il est encore temps
je suis là, je t’attends.

 Petit Roseau - Nathalie K

© Texte & Photo

 

14 novembre 2013

≈ Sur sa branche il attend. ≈

Un oiseau peut perdre sa liberté sans même s’en rendre compte.

Á tort ou à raison, il ne faut pas penser que la « cage dorée » a une place réservée, parquée avec mention : « pas chez moi, pour les autres » Pourtant et oui pourtant, les barreaux transparents apparaissent souvent, sous des dehors moelleux. Moelleux d’habitudes, semblant d’attitudes, une « confortitude » vraiment triste à pleurer, dont on a du mal à se détacher.

Souvent, « l’oiseau » chante  qu’il partira... demain. Le climat tempétueux qui ondule en zig zag  l’étouffe, le bouffe, l’essouffle. La nuit tombe. Quand le soleil se lève, il oublie la chanson d'hier. Dans les feuillages autour, on lui souffle de fuir tant qu’il est encore temps. Ses ailes sont vivantes et tiennent encore la route.

L’oiseau, lui, le sait depuis longtemps, il ne compte plus les ans. Seulement dans sa petite tête, sa tête de moineau, ou plutôt non d’oiseau, il pense et puis repense. Partir, ils sont bien beaux, mais que vais-je trouver une fois arrivé ?

Alors sur ses deux pattes, parfois plus que sur une, sur son fil il balance, sur sa branche il attend.

 

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte 

oiseau sur la branche

 

 

13 octobre 2013

≈ “ Tout le monde, Personne, Seul & Mystère ”… ≈

Tout le monde,

dans son microcosme

vit sa vie.

Tout le monde,

S’amuse,
S’admire,
Se flatte,
S’éclate.

Tout le monde,

observe,
critique,
ignore.

Mais,

Personne,


Ecoute,
Regarde,
Entend,
Comprend,

Finalement,

Seul,

Est,
Reste,
Pense,
Tourne,
Tombe,

Se relève,
Tombe.

Tombe,
Se relève.

Tombe...

Mais,
qui donc changera tout ça ?

seule

 

Mystère…

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte

 

 

 

29 septembre 2013

≈ Série Rose & Noire ≈

 Atchoum !

La pluie tant attendue tombe, j’en suis sûre. Entre-deux rafales de vent, j’entends au loin des éclats de rire, une musique, quelques voix enfantines se perdent dans la nuit. À intervalles réguliers, des éclairs transpercent le ciel, le tonnerre gronde de sa voix rauque.

(c)NathalieK_Lunenuage_18septembre2013_DSCN0285

J’avance sans trop savoir vers où, vers qui, vers quoi. J’étais pourtant certaine de te retrouver là assis à la même place. Octobre, c’est bien le mois de tous les espoirs, toutes les folies ? Tu m’avais dit que le lien serait toujours à la même date, ici. J’ai beau tourner dans tous les sens, seul le silence crie.

Toi, tu es parti sans le moindre regret. De toute façon tu t’en foutais. Il y avait déjà longtemps que “ nous ” n’existait plus.

Sans vraiment me rendre compte où mes pas me portaient, je suis à la même table.

Tu te souviens…

Ce soir-là, tu étais tellement dans tes pensées, tu n’avais pas daigné me regarder. J’avais pourtant tout fait pour que tu lèves la tête, dirige vers moi ton regard, une fois, oui, oh oui, seulement une fois ! J’avais bien compris à ta façon de triturer ton mobile, ta mine de bête traquée, tes gestes désordonnés, que tu étais plus que préoccupé. C’est seulement lorsque tu as fini par te lever, un peu trop brusquement sans doute, que ma tasse a voltigé.

Tu pleurais amour, oui, tu pleurais. Cela va te paraître bizarre, mais je n’avais jamais vu un homme pleurer ; je n’avais pas besoin de dessin pour savoir que j’étais à cet instant précis, totalement foutue. Raide, dingue, folle, peu importe, de toi et seulement toi.

Je t’entends d’ici.

_ Alors petite, il faut pleurer pour te plaire ?

J’ai froid.

Je n’ai pas voulu quitter la place près de la fenêtre entrebâillée. Le vent la pluie dansent encore dehors leur valse endiablée. Je suis bien que pour me souvenir, tant pis pour les frissons à répétition.

_ Vous désirez ?
_ A cette heure… un chocolat. Et puis… ajoutez un fondant. Bien quoi, varions les plaisirs et les desserts !

J’avais failli crever de ne plus m’alimenter, ce soir et à l’inverse je crèverai de “ trop ”.  Après tout, il faut bien mourir un jour.
Le serveur me regardait avec un air mi-figue mi-raisin, ne sachant pas trop si ma tête à l’envers l’était par la pluie, ou si j’étais une déglinguée de plus. Un peu des deux certainement, mais je m’en fous ! Je n’aurais pas besoin de me forcer à être douce et bien élevée. J’étais bien loin à minuit une de l’ange, bien plus près du démon.

Mon cœur va s’arrêter.

Tu es là. Oui oui, juste devant moi, à quelques mètres. Tu n’es pas seul Paul. Tu as le culot de venir ici avec une autre !

Mon cœur, je le sens, est en train de rendre l’âme Paul.

Tu lui souris, tu l’embrasses.

Je meurs Paul.

Où sont tes promesses ? Qu’as-tu fait de ton amour pour moi ?

Oublié ?
Rayé ?
Déchiré ?
Envolé ?

J’ai un vertige Paul. Je te vois, je me vois, je la vois, tout tourne et se mélange, je tombe. Il me semble entendre un claquement, une détonation.

Quelle est cette douleur intense ?
Dis, est-ce que c’est ça mourir ?
Mourir d’amour ?
Mourir tout court ?

Ma main Paul… elle est rouge de sang,  rose de cœur.
Je ne suis pas Juliette, tu n’es plus mon Roméo.
Pourquoi ?

J’ai peur.

Il fait noir.

Où suis-je ?

Petit Roseau - Nathalie K
© Texte  & Photo

 




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