Février, sous le signe du pin...
Faire face à son ombre, est un jeu improvisé qui m’a bien plu. Petit doigt en l’air, main ressemblant à « capitaine crochet », plutôt marrant de s’installer dans les nervures du bois !
Mais revenons à cette balade sous le soleil de février. Certes, les lieux ne bougent pas de place, seule la lumière change.
Ces dernières années, les arcades romaines partaient en décrépitude. Depuis peu, elles se sont vues parées d’une corolle en bois et quelques pansements de fer. Un soutien en apparence bien fragile, pourtant, il aurait été dommage qu’elles disparaissent totalement.
Il fut un temps, l’eau passait par leur intermédiaire…
L'aqueduc alimentait Aix en Provence en eaux. Il était long de 40 km. La conduite était supportée par des ponts sur murs pleins et des arches pour la traversée des vallons.
Chemin faisant et comme à l’habitude, une minette semblait m’attendre tout en se dorant au soleil. Prudente, féline féerique, elle restait à l’abri des buissons… ne perdant pas une miette du passage des promeneuses bavardes.
Ne vous y trompez pas,
le soleil n’avait pas loupé son « train » du jour,
la lune dormait encore !
C’est en levant le regard,
impressionnée par cet arbre,
que le ciel s’est mis à changer de teinte.
Le mystère rôde…
Quelques pas plus loin,
la lumière revenue,
c’est l’automne qui voulut me faire une farce.
Mélangeant ses branches à celles printanières,
je ne savais plus si nous étions :
le jour,
la nuit,
l’automne,
l’hiver,
ou le printemps…
Les touches « blanc neige » me ramenèrent rapidement en hiver…
Le contraste terre ensoleillée,
terre enneigée,
vert des arbustes,
il y avait de quoi perdre son latin,
oups,
son thym,
à moins que,
son romarin…
Après quelques tours et contours en grimpette,
la respiration plus courte,
je retrouvais le bleu du ciel,
la roche,
les pins…
Encore les pins,
les dents rocheuses,
mais surtout…
De quoi poser mon compagnon de route,
le sac à dos tout terrain,
et mon popotin !
Qu’il est agréable de pouvoir s’allonger,
en regardant la vie sous un autre angle,
le soleil dans l’œil...
Les pins toujours,
entre terre et ciel…
sans dessus-dessous...
En panache,
tel un paon faisant la roue…
Je crois bien que j’allais m’endormir…
Difficile de revenir à la réalité,
quoique…
Une « abeille » à moteur fit un ronron plus important que celui de la guêpe qui m’avait éveillée…
L’écureuil fut plus rapide que moi,
Je pris alors le chemin du retour,
avec pour souvenir « mon » ciel bleu,
celui des pins,
encore des pins,
toujours des pins,
qu’est-ce que c’était bien !
Petit Roseau - Nathalie K
© Texte & Photos
Ω Ω Ω